dimanche 23 janvier 2011

Vive le mouvement Slow Life !



Oui, je l'avoue c'est peu être aussi pour cela que j'ai envie d'appuyer sur tous les boutons "pause" pour respirer profiter de la vie, respirer, arrêter de courir après des chimères.
Combien de fois dites vous dans une seule journée ? "vite", "je suis en retard", "j'arrive", je me dépêche"... Moi j'en fais partie et j'en ai marre !


La vie passe trop vite alors je me force à passer du fast au Slow Life...


Pour vous expliquer cette nouvelle philosophie de vie, j'ai choisi un résumé d'un documentaire passé sur Arte il y a peu....


Les gens passent de plus en plus de leur temps dans leur voiture, dans les trains ou les avions. Ce rythme de vie trépidant provoque stress et nervosité. L'initiative italienne "Città Slow" ou "Villes lentes" tente de développer la créativité de la lenteur et d’améliorer la qualité de vie en faisant reprendre conscience du temps...
Le temps est un bien précieux
La philosophie des "Città Slow" repose sur certains principes. En n’utilisant que des produits régionaux de qualité, on apporte ainsi son soutien aux agriculteurs qui travaillent dans le respect de l’environnement et qui refusent de faire appel à de la main d’œuvre bon marché. C’est l’une des idées qui ont conduit, il y a maintenant 20 ans, à la création du mouvement Cittaslow en Italie. Un mouvement qui a, depuis, conquis plus d’une vingtaine de pays.
A Levanto, haut lieu touristique, le temps semble s’être arrêté. Levanto fait partie des municipalités qui ont signé le manifeste Cittaslow, littéralement "Villes Lentes". On en compte plus d’une vingtaine en Italie. Le terme "Cittaslow" traduit un autre état d’esprit. Ici, les gens ont fait le choix de gérer leur temps différemment. Contrairement à la plupart des villes italiennes, le centre historique de Levanto est totalement interdit à la circulation. Le centre-ville médiéval, avec ses nombreux petits commerces et cafés, a été transformé en zone piétonne. Pendant que les adultes font leurs courses, un conteur veille sur les plus jeunes. Il captive son auditoire avec des histoires de pirates et des contes traditionnels. Des souvenirs d’un temps où Levanto était encore une ville portuaire de grande envergure.


Apprendre à écouter notre horloge interne
Beaucoup de gens rêvent de vivre à leur propre rythme. Un rêve qui ne devient réalité que pour une minorité d’entre eux. Notre existence est gouvernée par la frénésie du quotidien. Il est parfois difficile d’y échapper. Ne jamais être bousculé, toujours avoir suffisamment de temps… Telle est la philosophie de Herwig Danzer. Ce chef d'entreprise est l’un des initiateurs du mouvement Cittaslow à Hersbruck, près de Nuremberg. Il souhaite pouvoir ressentir, de manière subjective, le temps qui passe.

Mais l'historien Hans-Ullrich Balzer doute que ce soit possible pour tout le monde: "Tout le monde porte une montre, et nous sommes entourés d’appareils électroniques qui donnent l’heure. Cela nous conditionne. Si on pouvait oublier toutes ces pendules, je suis persuadé que l’on se remettrait à écouter notre horloge interne. L’horloge interne est une chose que nous devons ressentir. Elle est même partiellement déterminée par nos gênes."

Viande, fruits, bois - le temps est une garantie de qualité
Notre horloge interne est également très influencée par notre environnement. Les arbres sont des témoins du temps qui passe, vestiges d’une époque où tout allait beaucoup moins vite dans nos villes. La fôret de "Hutanger" - autrement dit "les pâturages" - a été baptisée ainsi par les habitants d'Hersbruck, car c’est ici qu’autrefois, on venait faire paître les vaches et les moutons.

Ces paysages agricoles font partie du projet Cittaslow de la ville d’Hersbruck - Viande, fruits, bois…La région fabrique ses propres produits. Cela permet de gagner du temps et de garantir la qualité des produits. Pour Herwig Danzer, le temps est une garantie de qualité et de satisfaction pour les clients. Ici, on attache beaucoup d’importance au concept des Cittaslow. Certains craignent qu’à cause de cela, Hersbruck passe pour une ville lente ou même ennuyeuse.

Vivre en harmonie avec le monde extérieur
Un vieil adage dit que nous avons besoin de silence pour pouvoir nous concentrer. Dans les arts martiaux asiatiques, et notamment chinois, c’est justement ce qu’on nous enseigne. On nous apprend à faire le vide avant tout exercice de concentration.
Les mouvements lents du taï chi sont aussi un moyen de prendre conscience du temps. Ansgar Gerstner, professeur de taï chi, explique que ces exercices nous aident à nous détendre: "Avant, je faisais ces mouvements sans même en avoir conscience. Le fait de changer de rythme – d’aller parfois plus vite ou, au contraire, plus lentement – permet de se rendre compte de ce qu’est la vitesse. On voit quand c’est trop rapide ou trop lent, on essaye de trouver le bon rythme. Il faut apprendre à écouter et à s’adapter aux vibrations de son corps. En haut, en bas, à gauche, à droite, vers l’intérieur, vers l’extérieur... Il faut vivre en harmonie avec le monde extérieur."

Slow Food - prendre le temps de déguster un bon repas entre amis
Peu de gens parviennent à trouver un juste équilibre entre frénésie et immobilisme. La vie à la campagne offre toutefois certains avantages. Depuis plusieurs siècles, les forêts situées au-dessus de Levanto fournissent tous les ingrédients qui entrent dans la composition d’une savoureuse spécialité régionale. Les châtaignes sont ensuite réduites en farine, comme l’explique Franco Andreoni à Manuela Sillius, la coordinatrice allemande du mouvement Cittaslow. Il montre à Manuela les herbes sauvages rares qui ont fait des gattafin une spécialité de Levanto. Les gattafin, symboles de la Slow Food, sont des raviolis de légumes. Ils ont autrefois été inventés pour les tailleurs de pierres, en guise d’en cas.
Les Gattafin, raviolis aux légumes... Miam !

Prendre le temps de déguster un bon repas entre amis… Cela répond tout à fait aux exigences de la charte Cittaslow en matière de qualité de vie. Mais il faut beaucoup de courage pour oser gérer sa vie comme on l’entend. Un rêve peut-être plus facile à réaliser, ici, au bord de la Méditerranée, que n’importe où ailleurs.

Photo Scott Schuman


Même ce type a un côté Slow man !!!! (Photo The Sartorialist)




A méditer...
Isis

11 commentaires:

paristempslibre a dit…

ah prendre le temps, un truc que je fais rarement....
bon courage pour le concours!!! je pense bien a toi!

bisous

fashionpaillettes a dit…

Mais moi j'adhère depuis un bon moment...je laisse la voiture devant chez moi très souvent, je fais presque tout à pied (sauf quand il pleut à torrents hein...suis pas maso...), je travaille moins (avantage des fonctionnaires) et puis j'habite en ville, vraiment en ville, j'y travaille donc ça facilite grandement les choses....Happy life....très important...on ne sait jamais de quoi sera fait demain...bizzzz

Lost in Mexico a dit…

Prendre son temps... tous les lundi matin, je me dis que je vais faire un effort mais... tous les vendredi soirs, je me dis qu'une fois de plus c'était râté ! (enfin pas toujours... parfois j'y arrive !)

Anonyme a dit…

Merci pour ce billet Isis!
Je t'invite à lire ce qu'écrit
Thierry Paquot, philosophe, notamment son bouquon "L'Art de la sieste". Il développe le beau concept d'écologie temporelle...

J'avais fait une chronique sur le slow food, à écouter ici: http://rebekbek.typepad.com/blog/2010/10/fast-food-vs-slow-food.html

Chez Margaux ... a dit…

Prendre son temps ...
Tiens donc c'est un mot que je ne connais pas et pourquoi qu'est ce qu'il faudrait !

Juste de penser à soit cinq petite minutes, c'est vraiment que du bonheur !

Courage et bonne chance pour ton concours Isis.

Je t'embrasse,
M.

Ps : Je viens de recevoir ta carte mais je ne suis pas chez moi avant vendredi, donc je ne pourrai que la découvrir en fin de semaine. Mais hâte !

Unknown a dit…

C'est clair, on vit beaucoup trop vite par rapport à nos grands-parents, on dort moins, on speede tout le temps, est-ce qu'on est plus heureux c'est ça la vraie question...?

Mia TERRA LATINA a dit…

Moi je décroche complètement dans mon village perdu au fin fond du Portugal du sud.
Le temps s'écoule lentement et pourtant on ne s'ennuie pas !
Bizzzz ;-)

The Working Girl a dit…

Tu vois, c'est fou, parce que je comprend tout-à-fait la logique, et je vois le kif que cela peut être de prendre le temps... mais je fais tout le contraire!
Je me dis: "la vie est courte. Vite! dépêche-toi de faire 10.000 trucs!"

Biz et profites bien de ta soirée

modebea a dit…

Slow life... dans mon village perdu dans les landes girondines, pas de charte signée mais... on y est en plein dedans !!! Un moment c'est bien, même nécessaire, mais tout le temps, je me pose la question..
biz

jicky a dit…

tout le (les) paradoxe (s) de l'Italie: ils ont le pape et la Cicciolina; maintenant, ils ont à la fois le roi des cons à la tete du gouvernement et cette idée la plus juste qui soit de l'avenir de la planète (y compris au niveau economique, il n'y a que ça comme avenir à mon avis: la mondialisation de la slow life). La seule idée politique qui vaille, car elle resoudrait tout ou presque des pb eco, sociaux et politique; c'est la slow life. Une utopie? pas tant que ça, à mon avis. Un jour la planète nous y forcera de toute façon.

Isis Potins a dit…

@Jicky ! Bravissima !!!